
Blue Economy and Finance Forum : 25 milliards € d’investissements déjà répertoriés et 8,7 milliards € supplémentaires engagés pour accélérer la transition océanique
Monaco
Événements
Communiqué de presse
Le Blue Economy and Finance Forum (BEFF), organisé les 7 et 8 juin par
le Gouvernement Princier, la Fondation Prince Albert II de Monaco et l’Institut
océanographique de Monaco, avec le soutien de la France et du Costa Rica, a
réuni à Monaco 1 800 participants venus de près de 100 pays dans le cadre de la
Conférence des Nations unies sur l’Océan (UNOC3).
Chefs d’État, dirigeants économiques, investisseurs, philanthropes,
banques de développement, ONG… ont répondu à l’appel : mobiliser davantage de
ressources financières pour investir dans une économie bleue durable et
régénérative.
Pari réussi, avec plusieurs milliards engagés pour les années à venir et
une coalition désormais structurée, comme l’ont annoncé les co-présidents : S.E. Ilana Seid, et M. Pascal
Lamy.
Les grands enseignements du BEFF :
Une dynamique financière mondiale enclenchée
Le BEFF a permis de mettre en lumière plus de 25 milliards de dollars
d’investissements déjà identifiés dans des projets concrets de transition
océanique couvrant des domaines variés : décarbonation du transport
maritime et des ports, restauration des écosystèmes marins, énergies marines,
biotechnologies… Une dynamique multisectorielle, portée par un éventail
d’acteurs publics, privés, philanthropiques et financiers, qui confirme que la finance
bleue devient une réalité.
De nouveaux engagements financiers
Le BEFF a vu se concrétiser de nouveaux engagements financiers fermes à hauteur de 8,7 milliards d’euros supplémentaires d’ici 2030, renforçant l’élan vers une économie océanique régénérative et durable :
- 4,7 milliards € provenant de philanthropes et d’investisseurs privés,
- 4 milliards € mobilisés par des institutions financières publiques.
Ces engagements représentent environ 8 % des flux annuels actuels (estimés à 25 Mds par an) recensés dans la finance bleue. C’est un progrès notable et un signal fort, à mettre en regard du contexte encore récent des accords BBNJ (Biodiversity Beyond National Jurisdiction) et GBF (Global Biodiversity Framework), et une preuve que le temps de l’action a commencé.
Des coalitions structurantes pour l’avenir des océans
Durant le BEFF, plusieurs initiatives majeures ont été officialisées :
- 80 entreprises réparties dans 25 pays et représentant 600 milliards € de chiffre d’affaires cumulés ont signé l’appel à l’action « Business in Ocean » ; ce texte appelle les entreprises à :
o Intégrer
les risques et opportunités
liés à l’océan dans leurs stratégies,
o Rendre
compte de leurs impacts sur les écosystèmes marins,
o Investir
dans des solutions positives pour l’océan,
o Soutenir
une transition juste et
inclusive pour les communautés dépendantes de l’océan.
- Création de la Philanthropists and Investors in Ocean, alliance dédiée à l’investissement à impact, visant à soutenir des projets à fort impact écologique et social, notamment dans les pays du Sud ;
- Engagement #BackBlue pour la finance océanique : coalition d’acteurs financiers représentant désormais 3 000 milliards de dollars d’actifs sous gestion, engagés à intégrer l’océan dans leurs décisions d’investissement ;
- Création d’une coalition regroupant 20 banques de développement,l’alliance Finance in Common, qui s’engagent à mobiliser conjointement plus de 5 milliards de dollars par an pour la protection des océans, conformément à l’ODD 14.
« En deux jours, certaines choses ont changé. […] Des mouvements positifs se produisent parfois, même si c’est trop rarement. Et celui auquel nous avons assisté ici, à Monaco, durant ce Blue Economy and Finance Forum, en est un. Nous l’avons vu au cours de nos nombreux échanges : tout est prêt aujourd’hui pour accomplir le grand tournant que la situation des océans exige et que le monde attend » a déclaré S.A.S. le Prince Albert II de Monaco.
Le Blue Economy and Finance Forum a ainsi posé les jalons d’une coalition financière au service de l’océan, prouvant ainsi « combien les synergies entre responsables politiques et acteurs économiques pouvaient être pertinentes. Pour identifier les manières nouvelles d’agir. Pour adapter les règlementations nationales et internationales aux solutions les plus durables. Pour aider au déploiement et au financement de ces solutions […]. Nous devons multiplier ces alliances. »
Une économie bleue ambitieuse et responsable est non seulement possible, mais indispensable pour l’avenir de notre planète. Et « ce Forum a je crois permis de poser des bases sérieuses, et de tracer des perspectives aussi positives que concrètes » a conclu le Prince Souverain.