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Conférence de haut niveau organisée au Parlement européen afin de célébrer 2011 - l’Année Internationale des Forêts

Monaco

Pour une approche ascendante de la gouvernance globale des forêts

Bruxelles, le 8 Septembre 2011: « Nous nous devons de lutter contre une évolution inquiétante pour sauver les forêts aujourd’hui largement menacées de cette planète. » a déclaré SAS le Prince Albert II de Monaco lors de la conférence de haut niveau organisée au Parlement européen afin de célébrer 2011 - l’Année Internationale des Forêts.

Animé par Gaston Franco, Président du Groupe « Forêt » de l’Intergroupe du Parlement européen sur le « Changement climatique, la biodiversité et le développement durable », les deux jours d’évènement, organisés autour de débats et d’expositions, ont montré l’importance fondamentale d’atteindre et de maintenir un équilibre entre les multiples bénéfices des forêts.

« Nous devons libérer tout le potentiel des forêts européennes en tant que moteur de la croissance verte à travers le continent ainsi que reconnaître ses atouts majeurs sur le plan économique, social et environnemental », a souligné Julia Marton-Lefèvre, Directrice Générale de l’UICN, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature.

Les dernières recherches indiquent que 1.6 milliards de personnes dépendent des forêts pour leur subsistance. Face au changement climatique et une crise économique sans précédent, les forêts ont un rôle prépondérant à jouer dans le développement économique durable et l’éradication de la pauvreté. Face à « l’attention portée à la transition vers une économie verte, ses aspects financiers et les droits de l’homme » Chris Vanden Bilcke, Chef du Bureau de l’UNEP à Bruxelles a conclu que « Rio +20 aura un impact majeur sur la politique des forêts ».

Atteindre la durabilité exige le renforcement de la gouvernance globale, une coopération internationale forte et la mise en oeuvre de la législation. Les partenariats réussis construits avec des pays clés tels que l’Indonésie ou le Brésil dans le cadre de l’Initiative du Gouvernement Norvégien sur le climat et la forêt - REDD+ (Réduction des Emissions liées à la Déforestation et à la Dégradation des Forêts)- « ont abouti à des engagements politiques, des réductions d’émissions et ont permis de tirer de précieuses leçons », a  souligné l’Ambassadeur Hans Brattskar du Ministère Norvégien de l’environnement.

Mener des actions main dans la main avec les populations locales et les forestiers régionaux est essentiel. Des programmes fructueux à la fois publics et privés comme FUTUREforest, FLEG (Mise en oeuvre du droit des forêts et de la gouvernance) et le programme de conservation mené par Air France à Madagascar ont démontré la valeur ajoutée de la participation de la société civile dans le processus de décision. En outre, l’éducation et le partage de connaissances sont « nécessaires à une compréhension commune des problèmes et à une approche cohérente des défis en jeu », a ajouté Dr Sjur Baardsen de COST, Coopération européenne en sciences et technologie, qui a également souligné le besoin d’intensifier le dialogue entre le monde scientifique et politique.

Appelant à « une approche holistique des forêts impliquant tous les acteurs et embrassant toutes les politiques », Gaston Franco, Député européen, a conclu que « les populations locales devraient trouver un intérêt économique à préserver les forêts ».

Organisé par l’Intergroupe du Parlement européen sur le « Changement climatique, la biodiversité et le développement durable » - mené conjointement par le Bureau Européen pour la Conservation et le Développement (EBCD) et l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) - en partenariat avec les 7 régions de FUTUREforest impliquées dans Interreg IVc, la Fondation Prince Albert II de Monaco, la Mission de la Norvège auprès de l’Union européen, Air France, COST, l’AEE et l’UNEP, la conférence a rassemblé plus de 250 participants incluant des experts de haut niveau des institutions Internationales, Européennes et Nationales, des scientifiques reconnus, des ONGs et le secteur privé.

Les conclusions ainsi que les présentations seront disponibles très prochainement sur le site d’EBCD: www.ebcd.org.