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DE LA REFLEXION A L’ACTION: “BLUE FOOD FOR ACTION”

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Alors que les défenseurs de l’océan continuent à mener un combat difficile depuis des années pour obtenir la création d’un nombre croissant d’aires marines protégées autour du monde (sans parler de leur gestion efficace), ne serait-il pas intéressant d’explorer une autre option consistant à créer des aires marines exploitables plutôt ? Une approche de liste inversée par laquelle l’extraction serait l’exception plutôt que la norme ? Ainsi les aires no désignées comme exploitables seraient elles-mêmes protégées.

Le temps est-il venu de substituer les quotas et les limites attribuées pour la pêche des poissons de grande taille (thons, espadons, requins, marlin) actuellement fixés en poids (tonnes de poissons), par une gestion numérique en fonction du nombre de poissons (têtes ou queues) ? Contrôlée et surveillée de façon adéquate (c’est possible avec des technologies modernes telles que CCTV, senseurs, et intelligence artificielle), cette approche pourrait apporter des bénéfices considérables pour la conservation des espèces.

Les nations poursuivant les mêmes populations de poissons (« stocks » dans le langage conventionnel de gestion des pêcheries) devraient-elles considérer des accords bilatéraux et/ou régionaux de « désarmement » pour réduire l’intensité de leurs opérations de pêche sur les réserves halieutiques vulnérables ? De tels Accords d’Élimination des seraient-ils utiles en compléments des efforts de l’Organisation Mondiale du Commerce pour rationaliser les subventions dans le secteur de la pêche ?

La gestion des déchets de plastique pourrait-elle s’inspirer de la politique développée avec succès dans les années 1980 et 1990 pour les déchets radioactifs et qui a consister en un changement de paradigme, passant de « diluer et disperser » à isoler en permanence de la biosphère les radionucléides artificiels ?

Et des Organisations régionales de gestion de l’océan devraient-elles superviser ou remplacer les Organisations régionales de gestion des pêcheries afin de mieux prendre en compte la conservation des écosystèmes marins ?

Ces questions sont discutées dans From Blue Food for Action to Blue Food for Thought, un rapport du Varda Group présenté à la Monaco Ocean Week lors d’un événement et table-ronde spécial mercredi 23 mars 2022.

Le titre de l’événement et du papier provident d’un papier qui l’a précédé, Blue Food for thought publié l’an dernier lors de la Monaco Ocean Week 2021. Les auteurs Rémi Parmentier et Kelly Rigg sont des vétérans de la défense de l’océan avec plus de 40 ans d’expérience chacun derrière eux. Ensemble, ils forment le Varda Group pour l’Environnement et la Durabilité. Leur article original l’an dernier a suscité une conversation qui a encouragé les auteurs à préparer cette nouvelle version cette année, et avec le soutien de Bertarelli Philanthropy, la Fondation Tara Océan et MedPAN, ils lancent une série de webinaires pour explorer comment certaines de ces idées pourraient être mises en œuvre, et par qui. Le résultat de ces consultations seront présenté à la Conférence des Nations unies sur l’océan à Lisbonne à la fin du mois de juin 2022.

En deuxième de couverture du nouveau rapport qui vient d’être publié sur notre site, Olivier Wenden, Vice-Président et Directeur Général de la Fondation Prince Albert II de Monaco ecrit : « Nous sommes heureux que la Monaco Ocean Week serve à explorer et incuber de telles idées innovatrices pour protéger l’océan».

QUOI, OÙ ET QUAND: From Blue Food for Thought to Blue Food for Action (Télécharger ici  le rapport en Pdf), à 16h00 A Casa Di Soci – Maison des Associations - 2, bis Promenade Honoré II 98000 Monaco.

EMAIL POUR S’INSCRIRE: bluefoodforaction@gmail.com