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L’Expédition PAX ARCTICA - ARCTIQUE RUSSE 2017 se lance en Septembre, pour explorer une région totalement inconnue de l’Arctique russe, les îles de Nouvelle-Sibérie

Monaco

Paris – Moscou – New York | 5 septembre 2017 :

Une expédition d’un mois sera lancée le 11 septembre pour découvrir une région quasi inconnue de l’Arctique et sensibiliser grand public et décideurs aux problèmes affectant ces régions.

 

L'expédition est menée par l'explorateur Luc Hardy, fondateur de Pax Arctica, une organisation qui sensibilise à l'impact du changement climatique sur les régions arctiques, polaires et de glaciers.

 

A l’heure où plus aucun lieu de la planète ne semble inaccessible, il existe une région parmi les plus extrêmes qui n’a pas encore révélé tous ses secrets. Au-delà du Cercle Polaire Arctique, les îles de Nouvelle-Sibérie font encore figure de terra incognita… même si les cartes anciennes et modernes les mentionnent ; même si de rares explorateurs ont foulé le sol de ces « zones blanches » dont notamment les petites îles De Long.

 

En 1879, le Capitaine George W. De Long et son équipage, composé de marins et de scientifiques quittent San Francisco à bord de l’USS Jeannette, un navire battant pavillon américain. De Long se fixe l’objectif d’atteindre le Pôle Nord en passant par le Détroit de Béring. Mais au Nord de la Sibérie, la Jeannette et ses 33 navigateurs se retrouvent prisonniers de la banquise.

 

Deux ans d’hivernage forcé et de dérive ont raison du bateau qui, écrasé, sombre dans les eaux glaciales. Dans leur tentative pour rejoindre le continent russe, les aventuriers font la découverte d’îles de l’Océan Arctique que De Long baptise Bennett, Jeannette et Henrietta… Mais 20 d’entre eux dont George W. De Long n’atteignent pas le continent et meurent dans le Delta de la Lena.

 

En Septembre 2017, une expédition franco-russo-américaine se lance sur les traces de l’USS Jeannette en partant du port de Tiksi, en Yakoutie. L’objectif de la mission d’exploration : rendre hommage à George W. De Long, à son équipage et aux populations locales qui les ont aidés,  mais surtout observer, témoigner de ce monde méconnu et pourtant menacé.

 

Cette (re)découverte des îles de Nouvelle Sibérie est menée par l'explorateur Luc Hardy, membre de l’Explorers Club de New York et de la Société des Explorateurs Français et fondateur de Pax Arctica, une organisation qui éveille les consciences quant au changement climatique dans les régions arctiques.

 

L’expédition a également reçu le statut de Flag Expedition de l’Explorers Club de New York.

 

La Pax Arctica – RUSSIAN EXPEDITION 2017 NEW SIBERIAN ISLANDS a également reçu le soutien de la Fondation Prince Albert II de Monaco. Depuis de nombreuses années, S.A.S le Prince Albert II poursuit une longue tradition familiale et œuvre pour la protection de l’environnement et le développement durable pour faire face aux menaces qui pèsent sur la planète. Et parmi les zones d’action de la Fondation, les régions polaires sont l’une de ses priorités. Des régions extrêmes que le Prince Albert II connaît bien et sur lesquelles il s’exprime régulièrement : « Si l’Arctique est (…) une sentinelle avancée du réchauffement, il est aussi un témoin privilégié de ce que nous saurons faire pour sauver notre Planète, exemple essentiel du nouveau modèle économique et politique qu’il nous faut inventer pour lutter contre ce réchauffement. Le monde entier a besoin de l’Arctique, de l’Arctique vivant, riche des peuples qui l’habitent et préservé́ des dangers qui le guettent. C’est pourquoi notre devoir est d’inventer en Arctique un nouveau mode de développement, une économie respectueuse des hommes et de la nature. »

 

La démarche de La Pax Arctica – RUSSIAN EXPEDITION 2017 NEW SIBERIAN ISLANDS fait écho à la philosophie de la Fondation Prince Albert II de Monaco. Les résultats de cette mission d’exploration en Arctique russe fourniront des informations précieuses sur les effets du changement climatique sur ces régions du monde et les conséquences qu'ils peuvent avoir sur les écosystèmes. Des mesures géolocalisées seront d’ailleurs réalisées afin de mieux appréhender les signes probants de ce changement climatique.

 

« Aujourd’hui, la Sibérie est sévèrement perturbée par le réchauffement climatique de nature anthropique. La planète est désormais entrée dans un cercle vicieux qu’il s’agit maintenant d’interrompre au plus vite. Le réchauffement climatique accélère chaque année un peu plus la fonte du permafrost provoquant des catastrophes en cascade : affaissement des sols, formations de cratères libérant du gaz carbonique et des bulles de méthane et parfois même la bactérie de l’anthrax ! Il s’avère donc indispensable de communiquer sans relâche pour mieux sensibiliser les opinions publiques internationales. Ce qui se passe dans les zones arctiques met en lumière les défis auxquels nous sommes confrontés à l'échelle mondiale à cause des changements climatiques et de la crise mondiale de l'eau" a déclaré M. Hardy.

 

Inspiré par les grands aventuriers du XIXe siècle, Luc Hardy embarquera à bord du navire de recherche arctique russe – le Mikhaïl Somov – en compagnie de chercheurs multidisciplinaires de renom comme le paléozoologue Alexeï Tikhonov ou l’anthropobiologiste Éric Crubezy. Ils aborderont des thèmes liés au peuplement animal et humain de la Yakoutie.

 

Alexeï Tikhonov cherchera à montrer comment cette fonte du permafrost met au jour de nombreux vestiges de mammouths…   «Pour le paléozoologue que je suis, la disparition du permafrost est une aubaine, car de nombreux restes de mammouths refont surface. Je peux donc en apprendre un peu plus sur cette espèce disparue en faisant progresser la Science. Mais, plus généralement, la fonte du permafrost est aussi un problème lié au réchauffement climatique qu’il faut enrayer au plus vite !» a confié le scientifique Russe, Directeur du Musée Zoologique de Saint-Pétersbourg.

 

Éric Crubezy, de son côté, tentera de remonter aux sources du peuplement de cette République de Sakha, attachée à ses traditions ancestrales. « A la fin du 19e siècle, quand il y a eu la catastrophe de George W. De Long, il y avait des Iakoutes dans le delta de la Léna qui ont aidé son ingénieur Melville. Les Toungouses pouvaient aussi aller dans les îles pour chercher de l’ivoire de mammouth et chasser. Les îles Liakhovs comme d’autres de Nouvelle Sibérie sont encore aujourd’hui les plus grands lieux de recherche de défenses de ces animaux. Bien plus anciennement, ces îles ont pu être atteintes par les ancêtres des Inuits ou de leurs prédécesseurs et des présences très anciennes ne sont pas à écarter. C’est ce que je vais chercher à découvrir au cours de cette expédition. » a précisé le Professeur d'anthropobiologie à l'université Paul-Sabatier de Toulouse.

 

Mais l’originalité de cette aventure hors-norme réside aussi dans le fait d’accueillir des artistes (peintres, photographes, musiciens) comme Evgenya Arbugaeva, Zarina Kopyrina, Arkady Nasonov ou Marie de la Ville Baugé, et des sportifs de l’extrême comme le recordman du monde d’apnée, Alexey Molchanov qui tentera avec Aurore Asso, championne de France, de plonger en apnée sur le site du naufrage de la Jeannette.

 

Ces personnalités multiculturelles, issues de la société civile, porteront un regard aiguisé et sensible. Ils seront des observateurs avisés pour qu’au-delà du Cercle Polaire Arctique, le cercle vicieux du réchauffement climatique se mue en un cercle vertueux, plus respectueux des richesses de notre planète…

L'expédition Pax Arctica donnera lieu à un documentaire qui sera réalisé par Bertrand Delapierre, auteur de nombreux films dont À la Poursuite de l’Endurance – sur les traces de Shackleton (https://www.youtube.com/watch?v=RyT4ciHNC-s). Pour suivre l’expédition en temps réel (photos, texte, vidéos), utilisez le lien suivant : Pax Arctica : http://www.paxarctica.org/