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La Fondation Prince Albert II agit pour sauver le phoque moine

Monaco

 

La Fondation Prince Albert II de Monaco est à l’initiative d’un projet de protection du Phoque moine de Méditerranée dont les actions sur le terrain seront lancées d’ici la fin 2013 par les partenaires techniques de la Fondation : Téthys, le WWF Grèce et le MOM (Société hellénique pour la protection du phoque moine).

 

Le phoque moine, qui était autrefois une espèce emblématique de la Méditerranée, est aujourd’hui devenu l’un des  mammifères les plus menacés du monde. Chassé sans contrôle pendant plus d’un siècle et délogé de son habitat naturel par l’urbanisation des côtes, le phoque moine est aujourd’hui en danger d’extinction. On estime que seuls 300 à 500 individus sont aujourd’hui présents dans le bassin méditerranéen. La faible population qui survit nécessite de la part de la Fondation et de ses partenaires une action urgente.

 

La plus importante colonie méditerranéenne (environ 60 individus) s’est établie sur le petit îlot grec de Gyaros. Autrefois siège d’une prison militaire, cette île inhabitée était devenue un paradis sauvage pour les phoques moines. Aujourd’hui avec le départ des militaires, leur protection indirecte a disparu et rend cette colonie, à son tour, vulnérable.

 

La Fondation a organisé en principauté pendant 2 ans plusieurs ateliers avec les plus grands spécialistes de l’espèce. Ces différentes réunions ont abouti à l’établissement d’une étude de faisabilité confiée à l’Institut Téthys, spécialisé dans les mammifères marins, pour définir un projet de conservation de l’espèce.

 

Ce projet de conservation a comme objectif de créer une Aire Marine Protégée (AMP) autour de l’ilot de Gyaros et ainsi réguler les activités de pêche industrielle et protéger l’habitat naturel des phoques.

 

L’AMP sera gérée selon un système participatif incluant les pêcheurs, les administrations locales, le secteur touristique et les scientifiques. Les acteurs locaux pourront ainsi s’approprier la future AMP et y mettre en valeur de cette richesse des eaux grecques qu’est le phoque moine. En régulant la pêche industrielle, l’AMP offrira également aux pêcheurs traditionnels locaux la chance de se réapproprier ces eaux ancestrales. La protection du phoque moine est donc tout à la fois un enjeu environnemental, social et économique. 

 

Le projet a récemment obtenu un soutien financier important de l’Union Européenne via son programme LIFE+. Il est également supporté par la Blue Marine Foundation et a reçu le prix de La Praire “Innovation in Marine Protection”. 

Le  succès de ce projet en ferait un exemple reproductible dans d’autres régions de la Méditerranée.