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Monaco au chevet des océans

Monaco

Des décideurs politiques, des scientifiques, des écologistes et des représentants d’ONG se sont réunis à l’occasion d’un événement organisé par la Fondation Prince Albert II de Monaco et la Commission océan mondial, afin de débattre des mesures nécessaires à la protection et à la gestion pérenne de la haute mer et des océans du monde.

La haute mer, cette partie de l’océan échappant à la compétence nationale de tous les pays (c’est-à-dire se trouvant au-delà de leur limite de 200 milles marins) englobe près de la moitié de la surface de la Terre. Pourtant, elle n’est en grande partie ni réglementée, ni supervisée, d’où l’impérieuse nécessité de la protéger et de la gérer.

Au côté de Son Altesse Sérénissime le Prince Albert II de Monaco se trouvaient des représentants de la Commission océan mondial, dont José María Figueres, ancien président du Costa Rica et co-président de la Commission, et Robert Hill, commissaire, ancien ministre de l’environnement australien et ambassadeur des Nations Unies. Ce dernier a présenté en détail le dernier rapport de la Commission, qui se penche sur l’état des océans du monde, ainsi que les 8 propositions qui visent à restaurer et à protéger cette gigantesque ressource inestimable.

La Commission a souligné que les océans fournissent la moitié de l’oxygène de notre planète, qu’ils absorbent la moitié des émissions de carbone d’origine humaine et qu’ils sont le socle de la chaîne alimentaire. Les membres de la Commission lancent un avertissement : pour protéger notre approvisionnement alimentaire et les habitats sous-tendant la biodiversité, des mesures urgentes doivent être prises pour lutter contre la surpêche, la pollution et la hausse des émissions de gaz à effet de serre.

Cet événement a par ailleurs permis d’informer et de galvaniser les participants à propos des enjeux relatifs à la haute mer, et du rôle qu’eux et le grand public peuvent jouer en exigeant des actions à l’échelle mondiale, notamment à l’approche de l’année 2015. Les Nations Unies vont en effet se rassembler pour décider ou non de lancer des négociations concernant un nouveau traité sur la conservation de la biodiversité et l’utilisation pérenne de la haute mer. En outre, l’ONU va adopter de nouveaux objectifs de développement durable qui incluront peut-être comme objectif spécifique la conservation des océans, l’un des chevaux de bataille de la Commission océan mondial et de la Fondation Prince Albert II de Monaco. 

 

Notes

La Commission océan mondial est une commission internationale indépendante qui s’intéresse aux grandes menaces pesant sur les océans du monde, et dont l’origine remonte à une initiative du Pew Charitable Trusts, en partenariat avec le Somerville College de l’université d’Oxford, l’Adessium Foundation et Oceans 5. La Commission bénéficie certes du soutien du Pew, de l’Adessium Foundation, d’Oceans 5 et du Swire Group Charitable Trust, mais elle est indépendante. Elle est hébergée par le Somerville College.

Toute vie sur Terre dépend de la bonne santé des océans, lesquels nous fournissent de la nourriture, un air pur, de l’eau potable et des moyens de subsistance. Pour plus d’informations, dont la liste complète des commissaires et leur rapport, rendez-vous sur www.globaloceancommission.org

Pour la biographie complète des commissaires : www.globaloceancommission.org/the-commissioners