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« Our Ocean », l’engagement de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco pour les Aires Marines Protégées

Monaco

« Les Aires Marines Protégées incarnent aujourd’hui la seule solution pérenne, viable pour tous, écologiquement responsable et financièrement pertinente. C’est pourquoi il faut les développer, et le faire vite, avant qu’il ne soit trop tard. Il nous faut trouver les moyens d’aller bien au-delà de l’objectif des 10% fixés à Aichi – alors même que cet objectif, en l’état actuel, paraît difficile à atteindre ». Voici le message sur les Aires Marines Protégées (AMP) porté par S.A.S. le Prince Albert II de Monaco lors de la conférence « Our Ocean » qui s’est tenue à Valparaiso (Chili) les 5 et 6 octobre 2015.

La principale annonce de cette conférence internationale a été faite en ouverture par la Présidente du Chili Madame Michelle Bachelet et portait sur la création d'une aire marine protégée de 720.000 kmautour de l’île de Pâques. Ce territoire maritime protégé doit être encore soumis à l’approbation de la population indigène.

Ce projet d’AMP pour l’île de Pâques avait déjà été abordé en présence de représentants des pêcheurs insulaires lors de la 5ème édition de la « Monaco Blue Initiative » (MBI), co-organisée par la Fondation Prince Albert II de Monaco et l’Institut Océanographique.

Le Chili s’engage aussi à protéger les eaux autour des îles de San Félix et de San Ambrosio, dans l’archipel de Juan Fernandez, sur une zone de 297.000 km2.

Durant cette conférence les USA ont, quant à eux, appuyé la création d’une zone marine protégée cubaine.

Le Prince Albert II a rappelé l’engagement de Son gouvernement et de Sa Fondation pour le développement des AMP, notamment en Méditerranée, avec la mise en place d’un trust fund pour renforcer les AMP existantes et en créer de nouvelles. Monaco est également très actif dans le renforcement de la plus grande Aire Marine Spécialement Protégée de Méditerranée : le sanctuaire Pelagos. Cette zone protégée s’étend sur 87.500 km2 et trois pays : la France, l’Italie et Monaco.

 

 

 

Cette conférence a été marquée également par l’intervention de Jean-Pierre Gattuso, Directeur de recherche au laboratoire océanographique de Villefranche et président de l’Association Monégasque sur l’Acidification des Océans (AMAO) qui a présenté les interactions climat-océans avec notamment les impacts au niveau de l’élévation du niveau de la mer et de son acidification.

Sur cette thématique, le Prince Albert II a déclaré : « Nous sommes également conscient des autres conséquences du réchauffement climatique sur notre océan, la destruction d’écosystèmes fragiles, la migration d’espèces et, par-dessus tout, la montée du niveau des mers causées par la fonte des glaces ». Il a ainsi prévenu des conséquences si aucune décision n’était prise par l’ensemble des Etats lors de la conférence climatique de Paris.

Copyright photo Regard du Vivant