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Programme de réintroduction du gypaète barbu

Monaco

Le programme de réintroduction du gypaète barbu a démarré en 1989 dans les Alpes : le Parco Naturale Alpi Marittime et le Parc National du Mercantour y sont investis conjointement depuis 1993, et la Fondation Prince Albert II de Monaco les a rejoints depuis 2007.

Depuis l’engagement de la Fondation, le programme a participé à la réintroduction de 14 gypaètes dont les deux derniers en 2015, « Herculis » et « Roman », à San Giacomo di Entracque en Italie (Parco Naturale Alpi Marittime).

La réussite de ce programme de réintroduction était illustrée il y a peu par la naissance en milieu naturel de Aunos, né de la reproduction de Rocca lâché en 2007 à Vignols (commune de Roubion, Parc national du Mercantour) et de Girasole lâchée en 2008 à Entracque.

Toutefois la faiblesse de cette population alpine réintroduite tient à son patrimoine génétique faible puisque ces gypaètes sont tous issus d’un nombre de couples reproducteurs limités en captivité.

Parallèlement, la population des gypaètes corses est en déclin puisque les gypaètes adultes, pour des raisons indéterminées, abandonnent leurs poussins.

Un plan d’urgence soutenu par la Fondation Prince Albert II de Monaco a donc été mis en place pour pallier à ces deux problématiques.

Un œuf a été prélevé dans le nid d’un couple de gypaètes de la vallée d’Asco qui ne s’était pas reproduit avec succès depuis plus de 10 ans. Le poussin gypaète barbu corse a éclos le 18 mars après plusieurs jours de couveuse dans un établissement spécialisé en Corse.

Le 1er avril, le poussin a enduré – visiblement dans un bon esprit ! – un voyage éprouvant afin d’être adopté en Espagne, par un couple d’adultes reproducteurs du centre andalou de Guadalentin, géré par le Junta de Andalusia et Fundacion Gypaetus.

Ce poussin est inclus dans le réseau de reproduction en captivité du gypaète barbu afin de créer une réserve génétique corse et assurer la conservation de cette espèce.

En parallèle, deux oiseaux juvéniles du réseau de reproduction en captivité seront relâchés cette année en Corse pour stimuler la très faible population. Ce travail fait partie du plan de sauvegarde intégré de l’espèce en Corse, mis en œuvre par le VCF et le Parc Naturel Régional de Corse et soutenu par la Fondation Prince Albert II de Monaco.