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Prévenir l’extinction des manchots - Des actions ciblées de conservation

Monaco

Animal emblématique de l’Hémisphère Sud, le manchot est la deuxième espèce d’oiseaux de mer la plus menacée après l’Albatros. Sur 18 sous-espèces de manchots, 10 sont inscrites sur la liste rouge de l’IUCN comme menacées, dont le manchot du Cap, le manchot des Galapagos encore le manchot Antipodes.      

Le manchot du Cap est la seule sous-espèce du continent africain. Si au 19ème siècle, sa population atteignait 2.750.000 individus on ne compte plus aujourd’hui que 50 000 d’entre eux.  Les causes principales de ce déclin ? La collecte des œufs au début du 20ème siècle, puis celle du guano, crucial à l’équilibre de son habitat, mais également la surpêche.

Le manchot des Galapagos a quant à lui perdu 77% de sa population, ne subsistent aujourd’hui qu’un peu moins de 2 000 individus.   

La Fondation Prince Albert II de Monaco travaille avec Bird Life sur un projet visant à réduire les menaces qui pèsent sur les manchots dans plusieurs régions clés de l’Hémisphère Sud dont l’Afrique du Sud, l’Antarctique, les Malouines, les Galapagos et la Nouvelle-Zélande. Ce projet s’est concentré sur trois objectifs principaux : améliorer la qualité des informations utiles au suivi des populations de manchots, identifier des sites cruciaux pour la protection de l’espèce et créer les bases d’un meilleur soutien de la communauté internationale envers la protection de l’espèce.

Les résultats sont probants. 150 000 repérages géographiques de groupes d’oiseaux complètent les banques de données internationales et 12 nouvelles ZICO (Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux et de la biodiversité) ont été identifiées.

Les deux sous-espèces les plus menacées, le manchot du Cap et le manchot antipode, bénéficient d’aires protégées agrandies. Une zone protégée autour des îles Sandwich a par exemple été élargie de près de 30 kms et les pêcheries de krill y font l’objet de fermetures saisonnières.

Le projet a généré une forte dynamique qui a permis de renforcer les stratégies de conservation des manchots à l’échelle internationale. Les bases sont ainsi posées pour développer de nouvelles actions adaptées et efficaces pour une protection durable de cette espèce.