Retour à la liste

Temps fort d'IMPAC5, le congrès international sur les aires marines protégées

Événements

IMPAC5 est le cinquième congrès international sur les aires marines protégées, qui s'est déroulé à Vancouver, au Canada, du 3 au 9 février. Ce forum mondial rassemble des professionnels de la conservation des océans et des responsables de haut niveau afin d'informer, d'inspirer et d'agir sur les aires marines protégées, notamment sur l'objectif de protéger au moins 30 % des terres et des océans du monde d'ici 2030 (30 by 30).

L'événement a réuni une variété de professionnels, de responsables gouvernementaux, de dirigeants autochtones, de représentants de la jeunesse et d'autres personnes pour discuter des aires marines protégées (AMP), des autres mesures efficaces de conservation par zone (OECMS), des aires protégées et conservées par les autochtones, de la planification spatiale marine, des solutions de financement durable et des innovations technologiques.

 

Temps forts de la conférence

  • Le succès et les résultats de la COP15 ont été très présents tout au long de la conférence. La semaine a débuté par un atelier d'une demi-journée intitulé "COP15 et 30x30 : quelle suite ? Qualité et mesures", organisé par l'UICN, le Pew Charitable Trust et la CMAP le 3 février, afin de guider les activités clés du plan 30x30.

L'ambassadeur Peter Thomson a demandé que "IMPAC5 renforce l'objectif 30x30".

  • Les peuples autochtones et les communautés locales, qui constituent un élément important du Cadre mondial pour la biodiversité (CMB), étaient très présents à la conférence IMPAC5. Non seulement par leur rôle dans la gouvernance des AMP, mais aussi par leurs connaissances et leurs liens spirituels avec la terre et la mer, qui garantissent la résilience et la durabilité de la protection des ressources naturelles. Le gouvernement canadien a annoncé la création de nouvelles AMP sous l'égide de gouvernements autochtones et les communautés autochtones étaient bien représentées et actives au Congrès.
  • L'accent a été mis sur l'extension de la surface des AMP pour atteindre les 30 % d'ici 2030, ainsi que sur l'efficacité et la haute protection. Les AMP représentent actuellement environ 8% de la couverture maritime mondiale. Le Dr Daniel Pauly et d'autres intervenants ont souligné que seuls 2 à 3 % d'entre eux font l'objet d'une certaine forme de gestion ou d'une protection élevée et qu'il existe de nombreux "parcs papier". Le défi est donc de taille. Y compris en Méditerranée où seulement 0,04% sont actuellement sous haute protection [sur 8,3%] et probablement seulement 200 des 1000 AMP ont une certaine forme de gestion. Les efforts d'organisations telles que le MedFund et MedPan pour améliorer l'efficacité de la gestion et la protection élevée des AMP sont donc essentiels. La cogestion avec les communautés locales et les ONG a été présentée comme une bonne solution, avec une attention accrue à la gestion par les indigènes.
  • Le financement de la conservation était à l'honneur à IMPAC5. L'augmentation des flux financiers et les financements innovants et durables ont été fortement sollicités dans la perspective de l'ODD14, qui est le moins financé de tous les ODD. Un grand nombre d'événements ont porté sur les fonds fiduciaires pour la conservation en tant qu'outils efficaces pour soutenir les AMP (comme The Medfund), l'approche de financement mixte et le financement du secteur privé comme le GFCR et les financements et mécanismes innovants.
  • L'exploitation minière en eaux profondes, bien qu'elle ne soit pas explicitement abordée, est restée présente dans un certain nombre d'événements et de discours. Une manifestation a eu lieu à l'extérieur du lieu de la conférence et devant le siège de The Metal Company, la société canadienne impliquée dans la recherche d'une exploitation commerciale. Voir https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1953755/exploitation-miniere-haute-mer-vancouver-impac5
    Le dernier jour du sommet, le Canada a annoncé un moratoire sur l'exploitation minière en eaux profondes, tant dans les eaux territoriales que dans les eaux internationales.
    https://www.nationalobserver.com/2023/02/09/news/canada-declares-moratorium-deep-sea-mining-global-conservation-summit

Peter Thomson a affirmé que " Nous connaissons aujourd'hui 20 % de l'océan. Nous ne devrions pas prendre de décisions dans l'ignorance" [en référence à l'exploitation minière en eaux profondes]. Des appels similaires ont été lancés par Sylvia Earle entre autres.

  • IMPAC5 a passé le relais au Sénégal, qui accueillera IMPAC6 dans quatre ans.

 

Un rapport de synthèse complet de l'IISD est disponible.