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Le braconnage menace les tortues marines de Madagascar

Monaco

La croissance du trafic pose un épineux problème à la Wildlife Conservation Society (WCS).

 

La chasse illégale des tortues marines de Madagascar, menée par des réseaux de trafic de mieux en mieux organisés, a atteint un niveau record, selon les membres de la Wildlife Conservation Society (WCS).

 La WCS protège les espaces et la faune sauvages à travers la science, les actions de préservation et la sensibilisation des personnes. Pour mener à bien sa mission, le WCS, établi au Zoo du Bronx, travaille dans près de 60 pays, dans tous les océans du monde et dans ses 5 parcs naturels à New York City, visités chaque année par 4 millions de personnes.

 

Le travail de conservation marine du WCS à Madagascar est soutenu par la Fondation Prince Albert II de Monaco , la Fondation John D. et Catherine T. MacArthur et le Leona M. and Harry B. Helmsley Charitabale trust.

Deux facteurs expliquent la recrudescence de l’exploitation des tortues de mer : l’augmentation de la demande en viande et en huile de tortue de mer des marchés locaux et de l’Asie du Sud-Est et l’appât du gain monétaire pour les villageois. Après les crises persistantes de l’exploitation illégale de bois précieux et de tortues terrestres, le braconnage des tortues de mer vient renforcer la triste réputation de Madagascar comme étant un centre névralgique de trafics illégaux.

Alison Clausen, Directrice régionale WCS pour Madagascar et l’Océan Indien, explique que « les plages de Madagascar sont d’importants sites de nidification pour les tortues marines, lesquelles sont toutes protégées par des lois nationales et internationales ; mais la croissance du trafic organisé dépasse les capacités de mise en application des lois. »

« Le gouvernement malgache a fait de grands progrès dans la protection des ressources naturelles ces dernières années et s’est engagé à multiplier par trois la surface d’aires marines protégées (AMP) couvrant les eaux de Madagascar. Nous travaillons avec le Gouvernement et les communautés pour protéger les ressources naturelles de Madagascar, mais c’est un défi énorme lorsqu’on sait que le prix d’une seule tortue de mer peut atteindre le salaire mensuel d’un pêcheur », a expliqué Alison Clausen.

Le nord-ouest de Madagascar est un centre névralgique de biodiversité marine. Le WCS travaille dans cette zone depuis plus de 10 ans pour la création d’AMP, afin de sauvegarder les tortues marines et d’autres espèces et écosystèmes marins (les récifs coralliens, les dugongs, les requins, les raies). En avril 2015, les AMP d’Ankivonjy et Ankarea ont été officiellement créées par le gouvernement malgache et sont, depuis lors, gérées par le WCS et les communautés locales.