Conservation des zones humides clés pour les oiseaux migrateurs et la biodiversité au Sénégal

Conservation des zones humides clés pour les oiseaux migrateurs et la biodiversité au Sénégal

Vie terrestre
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Dates / Durée du projet

Juin 2022 - Mai 2025 / 3 ans

Domaine(s) d'action :

Conservation d'espèces menacées

Branche :

Monaco

Localisation :

Sénégal

Porteur(s) du projet :

Birdlife International

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La voie de migration de l'Atlantique Est comprend un réseau de sites, de l'Arctique à l'Afrique australe, où les oiseaux migrateurs trouvent refuge ; les zones humides côtières d'Afrique de l'Ouest sont essentielles à cet égard. Des millions d'oiseaux dépendent de ces zones comme sites vitaux d'escale ou de reproduction, tandis que les communautés environnantes en dépendent pour leurs moyens de subsistance. Le Sénégal est un carrefour crucial sur la voie de migration et le delta du fleuve Sénégal, une réserve de biosphère transfrontalière (avec la Mauritanie), est l'un des deux paysages de zones humides prioritaires pour la conservation en raison de leur biodiversité et de l'ampleur des menaces auxquelles ils sont confrontés.

C’est notamment le cas pour la réserve naturelle communautaire de Tocc Tocc et le grand lac de Guiers au Sénégal qui constituent un habitat essentiel pour les oiseaux migrateurs tout au long de leur voyage sur la voie de migration de l'Atlantique Est. Cette zone humide fournit des services écosystémiques vitaux à des milliers de personnes locales, notamment des moyens de subsistance (pêche, irrigation, élevage, écotourisme), tout en étant la principale source d'eau potable pour des millions de citadins.

Cependant, la fourniture de ces multiples co-bénéfices est menacée par l'utilisation non durable des ressources et l'expansion du Typha, une plante aquatique envahissante qui restreint l'accès à la pêche et limite l'habitat de recherche de nourriture pour les oiseaux d'eau, les reptiles et les mammifères.

Un changement de discours autour du Typha pourrait apporter des bénéfices directs aux communautés locales qui, jusqu'à présent, n'ont reçu aucune compensation pour son élimination. Ce projet les aide à valoriser le Typha en briquettes de charbon de bois comme combustible alternatif et source de revenus, ce qui réduit leur dépendance au bois de chauffage et augmente leurs revenus. Il s'appuie également sur les efforts passés pour développer l'écotourisme et améliorer les infrastructures d'accueil.

En augmentant la valeur liée à l'utilisation durable des ressources et en donnant aux communautés locales les moyens de surveiller et de gérer la zone, le projet arrive au bon moment pour soutenir la mise en œuvre du plan de gestion de la réserve approuvé début 2021 et pérenniser ses effets. Il permettra également de combler les lacunes en matière de connaissances sur l'importance du lac et de cartographier les menaces afin d'orienter les futures actions de conservation.