Mettre au point des outils de suivi du bois basés sur l'ADN pour l'acajou africain, ainsi qu'une stratégie de conservation pour le Khaya senegalensis en Afrique de l'Ouest

Mettre au point des outils de suivi du bois basés sur l'ADN pour l'acajou africain, ainsi qu'une stratégie de conservation pour le Khaya senegalensis en Afrique de l'Ouest

Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et encourager l'innovation Consommation et production responsables
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Dates / Durée du projet

Janvier 2014 - Novembre 2016 / 35 mois

Domaine(s) d'action :

Lutte contre la déforestation

Branche :

Monaco

Localisation :

Afrique

Porteur(s) du projet :

Biodiversity International

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L’exploitation forestière non raisonnée et illégale est un des facteurs majeurs de la déforestation. Plus de 50% du bois exporté de l’Amazonie, de l’Afrique centrale, de l’Asie du sud-est et de Russie est abattu illégalement, ce qui représente annuellement des pertes de revenus de 10 à 15 milliards de dollars pour les pays concernés.

Des instruments politiques ont été mis au point pour réduire l’abattage illégal et le commerce de bois associé à l’échelle mondiale, mais les mécanismes de contrôle pratiques de l’identification des espèces et l’origine du bois font défaut. De nouvelles technologies associant des marqueurs ADN et des isotopes stables permettent d’assurer la traçabilité du bois grâce à ses propriétés intrinsèques. Toutefois, les données génétiques et sur les isotopes stables ne sont pas encore disponibles pour protéger de nombreuses espèces très précieuses comme le Khaya genus.

 

Le Khaya genus, aussi connu sous le nom d’Acajou d’Afrique, comprend cinq espèces toutes convoitées par le commerce illégal du bois (K.ivorensis, K.anthotheca, K.grandifoliola, K.senegalensis et K.madagascariensis). Le bois des trois premières espèces est commercialisé sous l'appellation « Acajou d'Afrique » et fait partie des bois de sciage parmi les plus précieux du continent pour l’exportation, celui-ci étant largement utilisé notamment dans la construction navale.

 

La Fondation Prince Albert II de Monaco, déjà impliquée dans le milieu du yachting avec son programme Wood Forever Pact (www.woodforeverpact.com) ne pouvait que soutenir ce projet de Bioversity International. Cette organisation propose de mettre au point des codes-barres pour clarifier la taxonomie des espèces africaines d’Acajou et de créer une base de données génétique de référence pour suivre l’origine du K. senegalensis, qui est à l’heure actuelle abattu plus intensément que les trois autres espèces. Ces données moléculaires seront associées aux données morphologiques et ethnoécologiques existantes pour proposer une stratégie de conservation durable pour ces espèces.

Le projet permet de favoriser la traçabilité du bois depuis sa forêt d’origine jusqu’au consommateur.