Protéger les corridors de migration pour les requins des Galapagos

Protéger les corridors de migration pour les requins des Galapagos

Conserver et exploiter de manière durable les océans et les mers aux fins du développement durable
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Dates / Durée du projet

Mai 2019 - Avril 2021 / 2 ans

Domaine(s) d'action :

Connaissance de la biodiversité Conservation d'espèces menacées Développement des Aires Marines protégées

Branche :

Monaco

Localisation :

Galapagos, Equateur

Porteur(s) du projet :

Galapagos Conservation Trust

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La Réserve marine des Galapagos (RMG) est l’un des derniers endroits au monde ayant une forte densité de requins, y compris des espèces menacées comme le requin marteau halicorne et le requin baleine. Elle fournit également un habitat important à la tortue verte et à la tortue luth, espèces menacées du Pacifique Est, ainsi qu’à de nombreux cétacés comme les baleines bleues.

Cependant, en raison de leur comportement migratoire, de nombreuses espèces se déplacent hors des limites de la protection de la RMG vers des zones où des navires de pêche industrielle se rassemblent en grand nombre. Les deux zones affichant la plus grande biodiversité dans la région tropicale du Pacifique Est sont la RMG et les îles Cocos, classées toutes les deux au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Les données de suivi suggèrent que les espèces clé de voûte se déplacent entre ces deux réserves marines le long de la crête des Cocos. Une meilleure protection de cette route marine améliorerait considérablement les perspectives de conservation pour ces espèces en les protégeant de la pêche industrielle pendant leurs migrations.

Le projet a développé les connaissances sur la faune marine qui traverse ce corridor. Pour cela des campagnes de marquages sur 15 requins baleines, 9 thons albacores, un requin-marteau, un requin tigre, 3 requins à pointe argentée, 3 requins soyeux et un requin renard ont été menées afin d’étudier leur répartition, les routes de migrations et les comportements encore peu connues de ces espèces. Parallèlement, des pièges vidéo sous-marin ont enregistré 432 heures d’activités et ont ainsi permis d’évaluer la quantité de requins dans les eaux de l’Equateur et du Costa Rica.

Enfin, le travail de plaidoyer mené au cours du projet a été couronné d’un incroyable succès avec l’annonce, lors de la COP 26 à Glascow, du gouvernement équatorien d’étendre la réserve marine autour des îles Galapagos de 60 000 km². Une décision saluée par l’ensemble du monde environnementaliste.