Renforcer la coexistence homme-éléphant dans le sud de la Tanzanie

Renforcer la coexistence homme-éléphant dans le sud de la Tanzanie

Vie terrestre
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Dates / Durée du projet

Janvier 2019 - Mars 2021 / 27 mois

Domaine(s) d'action :

Connaissance de la biodiversité Conservation d'espèces menacées

Branche :

Monaco

Localisation :

Tanzanie

Porteur(s) du projet :

Southern Tanzania Elephant Program (STEP)

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Les éléphants de Tanzanie sont sous la terrible menace du commerce illégal d'animaux sauvages. Entre 2009 et 2015, la population d'éléphants est passée de 109 000 à 50 000 individus. Ce déclin dramatique est principalement le résultat du braconnage, motivé par la demande d'ivoire dans les pays consommateurs et exacerbé par une complicité au niveau local.

Au niveau des zones protégées, la protection des éléphants est affaiblie par la tolérance envers le braconnage au sein de communautés affectées par les conflits entre l'homme et l'éléphant. Les éléphants sont la cause de pertes de récoltes et de réserves de nourriture. Ils représentent une menace pour le bien-être de la population et pour ses moyens de subsistance. 

En 2016, STEP a enquêté sur les interactions homme-éléphant dans les villages bordant les réserves de chasse de Rungwa, Kizigo et Muhesi et a identifié quatre villages prioritaires (Rungwa, Mwamagembe, Dorotto et Kintanula) pour les efforts de coexistence. Les recherches ont montré que les éléphants endommageaient les cultures dans les fermes du village ainsi que les lieux de stockage du maïs et du riz et utilisaient les puits du village comme sources d'eau. Ces pillages impactent directement les moyens de subsistance des agriculteurs, entraînant des pertes économiques et une réduction de la sécurité alimentaire. Les habitants des villages reculés et isolés entourant les réserves sont extrêmement vulnérables et ont un accès très limité aux ressources qui leur permettraient de protéger les cultures contre les éléphants. En conséquence, les éléphants sont tués et de braconnés en représailles.

Les efforts pour réduire l'impact négatif des éléphants sont donc essentiels afin que la population soutienne les mesures de protection de l'éléphant. Ce projet vise à améliorer la coexistence homme-éléphant dans trois villages (Dorotto, Mwamagembe, Kintanula) qui abritent 27 000 personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté. Les habitants sont principalement des agriculteurs et des éleveurs. Ils partagent des terres et se disputent les ressources avec 7 000 éléphants résidant dans les réserves de chasse adjacentes.